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Juillet 2025

Compte provisoire de l’agriculture française 2024 : des récoltes en berne

D’après les estimations du compte provisoire de l’agriculture publié par l’Insee en ce mois de juillet, la production agricole a baissé, entrainée par une chute de la production végétale.

En 2024, les volumes ont baissé de 5,2 % alors qu’ils avaient progressé de 3,7 % en 2023. Au même moment, les prix ont reculé de 3,8 % (-3,7 % en 2023). Si bien que la production de la branche agricole en valeur, hors subventions, se replierait de 8,8 %. Mais au-delà de ces considérations globales, les chiffres cachent des disparités.

Ainsi, la production végétale diminuerait de 15,7 % en valeur (après – 4,7 % en 2023), du fait d’une baisse des volumes (- 10 %) et des prix (- 6,4 %). “La baisse des rendements, associée à une baisse des surfaces entraîne une très forte réduction de la production de céréales (-16,8 %). De même, les récoltes d’oléagineux et de vin sont également en très net recul (-15,1 % et -28,8 %)”, complète l’Insee. 

En revanche, la production animale connaîtrait des évolutions moins marquées. La valeur de la production animale fléchirait de 0,9 % (après + 5,2 % en 2023). Mais, les mouvements sur les volumes et les prix s’inversent par rapport à l’année précédente. Les volumes se redresseraient légèrement (+ 0,7 % après - 1,9 % en 2023). L’épizootie d'influenza aviaire s’étant terminée au cours de l’année 2023, les abattages de volaille ont nettement augmenté. Cependant, le prix de la production animale serait tiré à la baisse (- 1,7 % ; +7,3 % en 2023) par les prix des porcins, des volailles et des œufs.

Dans le même temps, les consommations intermédiaires diminueraient de 4,7 % en valeur (après + 5,6 %). Ceci tient à la baisse des prix (-7,7 %), tandis que les volumes augmentent modérément (+ 3,3 %). “Les prix des aliments pour animaux, en particulier intraconsommés, diminuent fortement tout comme ceux des engrais et amendements. Ceci entraîne une baisse conséquente de la valeur de ces deux postes, malgré une hausse des volumes achetés. La baisse du prix de l’énergie est plus modérée. Le prix des dépenses vétérinaires continue d'augmenter”, indique l’étude statistiques.

En conséquence, en 2024, la valeur ajoutée brute de la branche agricole serait en recul de 15,0 %. 

En prenant en compte les subventions d’exploitation et les impôts à la production, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs de la branche agricole baisserait de 11,7 % (-7,8 % en 2023). Par actif, cet indicateur diminuerait aussi, mais un peu moins (-11,2 %), du fait de la baisse légère de l’emploi agricole. En termes réels, elle baisserait de 13,0 % en 2024, après avoir diminué de 9,9 % en 2023. Elle reviendrait ainsi près du niveau moyen observé sur la décennie 2010-2020, après avoir augmenté de 8,7 % en 2021, et de 15,3 % en 2022.

Ces données seront mises à jour en juillet 2026 (version semi-définitive). Elles seront publiées simultanément avec les comptes 2023 définitifs et 2025 provisoires. 

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