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Juillet 2022

Comptes provisoires de l’agriculture pour 2021

l’Insee a publié en ce mois de juillet les Comptes provisoires de l’agriculture pour l’année 2021. Ils sont marqués par un rebond de 11,8 % en euros courants de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs, après la baisse de 5,4 % en 2020. Rapportée à l’actif, la hausse est de 13,3 %, et de 11,5 % en euros constants.

Cette évolution positive est liée à la décroissance de l’emploi agricole (- 1,4% en 2021) et à la hausse des prix des produits agricoles (+ 10,1 %).

En 2021, le prix de la production végétale (hors subventions) augmente fortement (+ 12,1 %), notamment en céréales (+ 28,8%) du fait d’une production mondiale contrainte et en oléagineux (+ 44,2%) grâce au prix du colza suite à la mauvaise récolte du Canada, premier pays exportateur. De même, « les prix des fruits sont élevés (+ 11,3 %) en raison d’une offre faible et de stocks bas. Le prix des pommes de terre se redresse (+ 13,1 %) grâce à la reprise de la demande industrielle et à la réouverture de la restauration hors foyer. Le prix du vin rebondit (+ 7,9 %), poussé par la faible récolte, la reprise de la demande intérieure avec la réouverture des restaurants, et la hausse de la demande mondiale », décrypte l’institut de la statistique. A noter une situation plus contrastée pour les volumes. Alors que la récolte de grandes cultures et de betteraves industrielles est en nette hausse en 2021, la production de légumes se replie (– 2,5 %) en raison des conditions climatiques défavorables, ainsi que la production de fruits (– 17,0 %) et la production viticole (- 17,6 %) après l’épisode de gel de 2021.

Quant à la production animale, le prix de la production (hors subventions) progresse de 3,9 % conséquence du prix des gros bovins (+ 5,9 %), des veaux (+ 6,9 %), des ovins-caprins (+ 8,7 %), des volailles (+ 6,5 %) et du lait (+ 4,3 %). Le dynamisme de la demande intérieure, après la réouverture progressive de la restauration collective, et la fermeté de la demande mondiale, notamment en produits laitiers industriels, ont boosté les prix. Seul le prix des porcins recule (– 4,4 %) pour la deuxième année consécutive, sous l’effet de l’affaiblissement de la demande asiatique et du niveau élevé des stocks européens. L’année passée est également marquée par un recul modéré des volumes en production animale (- 2,1 %).

Ce rebond des prix est à relativiser au regard de la hausse des charges, notamment du renchérissement des prix de l’énergie (+ 20,7 %) et de l’alimentation animale (+11,7 %). Ainsi, en 2021, les consommations intermédiaires de la branche agricole ont augmenté en valeur (+ 3,3 %, après – 0,9 % en 2020). Compte tenu du contexte géopolitique, tout laisse à penser que cette tendance se confirmera en 2022.

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