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Décembre 2021

Dérogations pour les néonicotinoïdes sur betteraves : L’EFSA valide !

L’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA : European Food Safety Authority) a rendu sa décision sur l’évaluation des autorisations d’urgence accordées par 11 Etats membres de l’UE pour l’utilisation d’insecticides à base de neonicotinoïdes sur la betterave sucrière en 2020 et 2021.

Les évaluations portaient sur 17 autorisations d'urgence pour des produits phytopharmaceutiques contenant de la clothianidine, de l'imidaclopride, du thiaméthoxame et du thiaclopride, accordées par l'Allemagne, la Belgique, la Croatie, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie.

Pour rappel, l'utilisation en extérieur de l'imidaclopride, du thiaméthoxame et de la clothianidine dans l'UE a été interdite en 2018 et, en janvier 2020, l'approbation du thiaclopride n'a pas été renouvelée. Ces interdictions faisaient suite aux évaluations menées par l'EFSA, qui démontraient que les trois premières substances présentaient des risques pour la santé des abeilles tandis que l'utilisation du thiaclopride pouvait entraîner une contamination des eaux souterraines.

La Commission européenne a demandé à l'EFSA d'évaluer si les autorisations d'urgence accordées par les Etats membres étaient justifiées en raison d'un danger pour les cultures « qui ne pourrait être contenu par aucun autre moyen raisonnable », conformément au règlement de l'UE sur l’utilisation de produits phytopharmaceutiques.

En France, la loi n° 2020-1578 du 14 décembre 2020 a réaffirmé le principe d’une interdiction d’utilisation des produits phytopharmaceutiques contenant une ou des substances actives de la famille des néonicotinoïdes ou présentant des modes d’action identiques à ceux de ces substances, et des semences traitées avec ces produits, mais a également réintroduit des dérogations temporaires (jusqu’au 1er juillet 2023), dans un cadre stricte comme l’autorise la réglementation européenne (Flash info du 21 décembre 2020 ICI). L’arrêté du 5 février 2021 est ensuite venu préciser les modalités de ces dérogations provisoires (Flash Info du 16 février 2021 ICI)

Dans les 17 cas, l'EFSA a conclu que les autorisations d'urgence étaient justifiées, soit parce qu'aucune méthode ou produit alternatif – chimique ou non chimique – n'était disponible, soit parce qu'il existait un risque que l’organisme nuisible développe une résistance aux produits alternatifs disponibles.

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