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Septembre 2025

Baisse de l’emploi agricole en 2023

Environ 17 000 ETP en moins en 2023, selon une étude d’Agreste publiée au mois d’août 2025. Cette inflexion s’expliquerait, au moins en partie, par la mise en place de la réforme de la Politique agricole commune (PAC).

En France métropolitaine, en 2023, le volume d’emploi mobilisé par les exploitations agricoles est estimé à 663 190 équivalents temps plein (ETP), un niveau en baisse par rapport à 2022 de 2,5 %, soit une diminution de 16 990 ETP, rapporte Agreste dans une note du mois d’août dernier. Cette situation est liée à l’entrée en vigueur de la réforme de la PAC en 2023, qui a introduit un critère “d’agriculteur actif” pour être éligible aux aides de la PAC, notamment aux aides directes. Les exploitants de plus de 67 ans ayant fait valoir leurs droits à la retraite et ceux non affiliés à l’ATEXA  ne sont plus éligibles.

Le volume de travail diminue de 13 330 ETP, soit - 3,5 %, du côté des chefs d’exploitations et coexploitants. Cette régression est plus marquée pour ceux sous statut individuel (- 6,7 %, soit – 10 200 ETP) que sous statut sociétaire (- 1,4 %, soit – 3 130 ETP). Le nombre d’ETP des conjoints ou autres actifs non-salariés continue de diminuer en 2023 : - 2 340 ETP (- 10,0 %). Quant aux saisonniers ou occasionnels et aux prestations externes réalisées par les ETA et CUMA, leur volume de travail baisse de 1,8 %, (- 1 770 ETP). La seule catégorie d’actif pour laquelle le nombre d’ETP augmente en 2023 est celle des salariés permanents :  + 0,3 % (+ 450 ETP). “Une hausse néanmoins inférieure à la tendance observée sur la période 2010-2023 (+ 1,8 % par an en moyenne)”, précise la note.

Ce tassement concerne presque toutes les spécialisations et particulièrement la floriculture et l’horticulture (- 5,7 %), les grandes cultures (- 5,1 % pour les céréales et oléoprotéagineux, - 4,1 % pour les autres grandes cultures) et les élevages porcins (- 4,5 %). A l’inverse, les cultures fruitières et autres cultures permanentes sont la seule orientation technicoéconomique dont le nombre d’ETP augmente en 2023, avec “une hausse de 2,4 %, trois fois plus importante que l’augmentation annuelle moyenne sur la période 2010-2023 (+ 0,8 % pour cette spécialisation)”.
Aucune région n’est épargnée. La réduction de l’emploi est toutefois plus marquée que la moyenne nationale dans certaines régions comme l’Occitanie (- 4,0 % en 2023, soit – 3 770 ETP), la Nouvelle-Aquitaine (- 3,5 %, soit – 4 090 ETP) ou encore l’Île-de-France (- 3,5 %, soit – 300 ETP).

Vers un ralentissement en 2024 

Selon les premières estimations fournies par le bureau de la statistique du ministère de l’Agriculture, le volume total de l'emploi agricole (en ETP) diminuerait en 2024 de 0,5 %, beaucoup plus modérément qu’en 2023. La baisse se poursuivrait pour les chefs d'exploitation et coexploitants (- 1,9 %), ainsi que pour les conjoints et autres actifs non-salariés (- 8,3 %). En revanche, les prestations d’ETA et CUMA augmenteraient de 3,2 %, l’emploi salarié permanent croîtrait de 2,5 % et l'emploi saisonnier ou occasionnel de 0,7 %. A suivre...

 

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