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Octobre 2025

Des parlementaires au chevet de l’agriculture biologique

A l’heure des choix budgétaires, une résolution visant à la sauvegarde du développement de l’agriculture biologique a été déposée à l’Assemblée nationale par 128 députés issus de différents groupes politiques.

Depuis deux ans, les surfaces dédiées à l'agriculture biologique reculent, plaçant désormais la France au deuxième rang européen derrière l’Espagne. En 2025, pour la première fois, le nombre d’exploitations engagées en bio diminue. Selon les données de l’Agence bio, en septembre, le solde entre les nouveaux entrants et les sortants est négatif. Un signal encourageant toutefois, la consommation de produits biologiques reprend timidement.

Pour les signataires de cette résolution, il est donc primordial d’ajuster les politiques publiques agricoles pour consolider les fermes et les filières biologiques françaises et accompagner le redémarrage économique. ”Ce soutien est d’autant plus crucial que l’agriculture biologique génère des co‑bénéfices majeurs : elle protège la santé publique en limitant l’exposition aux pesticides, renforce l’attractivité et la vitalité de nos territoires ruraux, et contribue à la lutte contre le changement climatique grâce à des pratiques agricoles sobres en énergie et respectueuses des sols”, argumentent les députés.

Ils invitent, le gouvernement à prolonger, pour les trois prochaines années, le crédit d’impôt bio lors du projet de loi de finances 2026. Actuellement prévu à l’article 244 quater L du Code général des impôts, ce dispositif fiscal bénéficie aux exploitations agricoles dont au moins 40 % des recettes proviennent d'activités agricoles relevant du mode de production biologique. Ce crédit d’impôt est en vigueur jusqu’à la fin de l’année 2025.

Ils appellent également à poursuivre les efforts de relance de la consommation à travers des actions de communication, ainsi qu’à soutenir la reprise des investissements dans la filière en réintégrant dans le budget 2026 les crédits initialement prévus à cet effet.

La proposition de résolution formule deux autres axes d’action : 

  • Garantir la transparence des prix et des marges pour les produits biologiques tout au long de la chaîne de valeur, comme le prévoit la loi EGalim 2 et en renforçant les moyens de l’Observatoire de la formation des prix et des marges.
  • Défendre l’extension des outils de régulation et mécanismes de crise aux filières et organisations de producteurs biologiques dans le cadre de la révision de l’organisation commune de marché au niveau européen.

Ces actions devront être menées “en conformité avec l’ensemble des plans gouvernementaux :  Écophyto 2030 ; la stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat ; Ambition Bio 2027 ; la stratégie nationale bas carbone ; la stratégie nationale biodiversité ou encore le pacte d’orientation pour le renouvellement des générations en agriculture”.

A ce stade, le projet de loi de finances pour 2026, déposé mardi 14 octobre 2025 à l’Assemblée nationale, prévoit une prolongation jusqu’en 2027 du crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique.

Photo : pexels-erik-karits

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