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Avril 2023

Panorama de la production viticole française en 2022

En 2022, la production viticole française passe à 45,8 millions d’hectolitres, mais les prix s’effritent tout en restant globalement au-dessus de la moyenne quinquennale, indique une note d’agreste du mois de mars.

La récolte de vin rebondit en 2022 après une année 2021 « historiquement basse » en raison des aléas climatiques. Selon les dernières données des Douanes, la production viticole française s’établit à 45,8 millions d’hectolitres (Mhl) en 2022, supérieure de 21 % à celle de 2021. Elle dépasse de 7 % la moyenne des cinq dernières années. Si la sécheresse estivale a bel et bien eu un impact sur le potentiel de rendement dans certains endroits, la production se redresse sur un an dans la plupart des bassins. « Les pluies de fin d’été ont permis la maturation finale du raisin et atténué les effets de la sécheresse sur les volumes. Ces conditions favorables n’ont cependant pas été suffisantes dans les vignobles du Sud-Ouest et des Charentes, touchés par le gel au printemps, puis la grêle en juin ».

L’institut statistique du ministère de l’Agriculture note également un léger effritement des prix à la production des vins AOP (hors Champagne) sur la période d’août à décembre 2022 (premiers mois de la campagne de commercialisation) : - 3 % par rapport à la même période un an avant, tout en restant fermes par rapport à la moyenne des cinq dernières années (+ 4 %). Derrière ce léger repli se cachent de fortes disparités selon les appellations : les cours des Bordeaux reculent (- 5 %), entrainés par les rouges (- 7 %). Les prix des Côtes-du-Rhône, d’Anjou, d’Alsace et de Provence baissent également alors que ceux des vins d’appellation du Roussillon enregistrent une hausse de 4 % et ceux de Champagne gagnent 2 %. Les prix des vins de Bourgogne et du Languedoc sont en revanche stables.

Même constat pour les vins avec ou sans IG : les prix à la production reculent respectivement de 4 % et 5 % sur un an. Selon Agreste, « ils s’inscrivent dans un contexte de hausse des ventes de vins en vrac ». Les prix se situent néanmoins au-dessus de la moyenne quinquennale.

Comme dans d’autres secteurs, l’inflation pèse aussi sur les échanges extérieurs et freine les ventes en grande et moyenne surfaces (GMS). En 2022, d’après le panel IRI, les ventes de vins tranquilles en GMS auraient baissé de 6 % sur un an, davantage pour les rouges (- 9 %) que les blancs (- 6 %) ou les rosés (- 1 %). « La baisse des ventes de vins rouges en GMS affecte particulièrement les crus du bordelais, dont la moitié des volumes produits s’écoulent dans les grandes enseignes ». Cette région est également touchée par « le décrochage de ses ventes sur le marché chinois, sa première zone d’exportation depuis 2015 », ajoute l’étude. Ce repli des ventes concerne également le vignoble du Languedoc.

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