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Février 2024

Points forts et points faibles des PSN

Après un an d’application, un rapport sur la PAC établit que les plans stratégiques nationaux font de la politique agricole commune actuelle la plus ambitieuse jamais réalisée d’un point de vue environnemental et climatique tout en soulignant aussi la nécessité de renforcer les outils de prévention et de gestion des risques.

Au 1er janvier 2023, la PAC réformée entrait en vigueur. Cela a marqué le début de la mise en œuvre des 28 plans stratégiques de la PAC approuvés dans les 27 pays de l'UE (les membres de l'UE ont chacun un plan stratégique, à l'exception de la Belgique, qui en a un pour la Flandre et un pour la Wallonie). Après évaluation, la Commission européenne confirme leur rôle important pour soutenir l'agriculture de l'UE « dans la transition vers un système agricole durable, pour maintenir les revenus et la sécurité alimentaire ».

Le principe de conditionnalité s’applique à près de 90 % de la superficie agricole utilisée dans l’UE. Le rapport révèle également que les plans nationaux allouent 32 % du budget de la PAC à des actions volontaires renforçant les objectifs environnementaux, climatiques et de bien-être animal. Par exemple, le Portugal, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, la Grèce et la Slovénie promeuvent les engrais organiques comme alternative aux engrais synthétiques. L’Allemagne soutient à la fois l’investissement et l’aide à l’entretien de l’agroforesterie. La Finlande dispose d'un programme de couverture hivernale pour protéger les sols, tandis que l'Espagne offre un financement supplémentaire pour des pratiques durables de pâturage et de fauchage des pâturages afin de réduire la dégradation des sols et d'améliorer la biodiversité. Un éco-programme polonais apporte un soutien à l’amélioration des conditions de vie du bétail.

Dans l’ensemble, les plans montrent « des efforts importants en matière de pratiques de séquestration et de stockage du carbone dans le sol et dans la biomasse ». Au total, 35 % des terres agricoles de l'UE devraient bénéficier d'actions visant à la fois la séquestration du carbone et la réduction des émissions d'oxyde d'azote, indique le rapport.

Enfin, les plans contribueront à atteindre l’objectif de 25 % de terres consacrées à l’agriculture biologique en 2030.  D'ici 2027, le rapport prévoit que 10 % des terres agricoles de l'UE devraient bénéficier d'un soutien de la PAC pour la production biologique, contre 5,6 % en 2020.

Le rapport reconnaît cependant « des domaines pour lesquels les plans auraient collectivement pu faire preuve d'un niveau d'ambition plus élevé ou poursuivre des approches plus optimales ». Dans un contexte d’événements météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents et d’un monde marqué par des crises et des perturbations, la Commission appelle à « un renforcement supplémentaire des outils de gestion des risques et à leur adoption accrue dans l’ensemble de le l’Union ». Seulement 14 % des exploitations agricoles de l’UE devraient bénéficier d’un tel soutien de la PAC. 

La Commission note également que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour qu'un plus grand nombre d'exploitations agricoles s’approprient les nouvelles technologies et l'innovation numériques. 

Des évaluations supplémentaires sur l’efficacité des PSN sont attendues à mi-parcours. Pour rappel, pour la période 2023-2027, la PAC est soutenue par 307 milliards d’euros, dont 264 milliards provenant du budget de l’UE et le reste de fonds nationaux.

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